Bonjour,
Que ce soit dans le monde de l’entreprise, dans les sports, dans les jeux – ou même avec son voisin – le modèle dominant est celui de la compétition. La loi du plus fort ?. On part du principe qu’il est important de se distinguer en tant qu’individu et que cela n’est possible qu’en « écrasant » l’autre.
Cette croyance est bien ancrée et nous-mêmes avons souvent ce premier réflexe. On s’imagine que c’est indispensable, d’autant plus si l’on souhaite avoir accès à des ressources limitées.
Mais il ne s’agit que de croyances qui découlent de ce que nous imaginons être le modèle dominant dans la Nature. Nous avons érigé la loi de la sélection naturelle comme loi absolue. Lorsque Darwin a entrepris ses travaux, il ne se doutait pas qu’ils allaient être utilisés pour justifier insidieusement notre envie de compétition.
Puisque l’on voit dans la nature que de la compétition, on nous éduque à cela et nous devenons compétitif. Mais regardez dans la Nature, les exemples de coopération existent tout autant que les exemples de coopération. Ce peut être entre individus de la même espèce : par exemple, nous savons maintenant comment les arbres communiquent entre eux pour faire face à un danger. Les acacias se mettent à dégager des gaz pour que chacun devienne résistant aux girafes. il pourraient se dire : "Moi, je me protège, et ainsi les girafes iront manger les autres". Il y a aussi les amibes qui se réunissent en cohortes pour chercher de la nourriture. Ce peut être une symbiose entre espèces différentes comme le lichen composé d’algues et de champignons ou la coopération entre l’anémone et le poisson-clown. Une bonne partie de l’œuvre grand public du pharmacien botaniste Jean-Marie Pelt (1933 - 2015) est dédiée à diffuser ces exemples coopératifs de la Nature.
Le modèle de coopération a autant de sens que le modèle de compétition. Cela est vrai pour survivre et faire face à des dangers ou à des ressources limitées. Et cela a encore plus de sens pour accéder aux niveaux les plus élevés de la pyramide des besoins de Maslow. Les besoins d’appartenance, d’estime et d’accomplissement se nourriront beaucoup plus de coopération que de compétition !
Imaginez un système éducatif, une entreprise, une gouvernance, un marketing, un sport… basé sur le modèle coopératif… Imaginez que dans votre famille, là où vous travaillez, vous fassiez de la coopération un leitmotiv… Un beau challenge qui ouvre les portes à la créativité infinie de l’Homme ! Un changement de paradigme qui consiste à chausser de nouvelles lunettes pour accorder votre attention à la coopération dans le Monde et dans la Nature et laisser de côté les anciennes ciblées compétition. Cela nécessite, certes, de la détermination car votre entourage et vos proches ne comprendront pas, ayant encore les anciennes ! Mais ce que cela vous permettra, les inspirera ! A vous de coopérer !